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notrevraienature@gmail.com / Lac St-Jean, Québec

Transition écologique : mes conseils pour calmer l’écoanxiété

Aujourd’hui, j’ai envie d’écrire un article un peu plus personnel. Quelque chose que je ressens et que j’ai besoin de partager avec vous. Depuis plusieurs années, surtout depuis l’idée de notre projet « Notre vraie Nature », je lis énormément d’articles concernant l’environnement. Des articles positifs, mais aussi des articles qui me font peur, qui me répètent parfois des choses que je sais déjà. Ces lectures, ces vidéos et ces publications par dizaines que je vois sur mon actualité Facebook ne me proposent pas de solutions. Je lis, prenant compte d’un problème qui me fait ressentir une sorte de vertige, de poids dans l’estomac, puis, fin de l’article. On me laisse là, en plan, avec ce lourd sentiment d’impuissance. Est-ce du contenu destiné à ceux qui n’ont pas encore pris conscience de l’enjeu? Destiné à faire peur à ceux qui n’agissent pas? Peu importe, étant déjà bien conscientisée par rapport à la crise climatique, j’ai récemment décidé que ces articles ne s’adressaient plus à moi. Je me concentre désormais sur mon plan d’action et voici pourquoi.

C’est maintenant clair, ces informations négatives sont pour plusieurs et pour moi une source de profond mal-être appelé écoanxiété ou solastalgie. Je ressens de la tristesse, de la détresse, de la colère et un sentiment d’injustice face à l’inaction des autres, des gouvernements, et de la république des pollueurs sur le plan des changements climatiques. J’ai l’impression de porter une partie des problèmes du monde sur mon dos. Par exemple, je déteste aller à l’épicerie et de prendre conscience de l’omniprésence de plastique autour de moi. De me retrouver au milieu des allées de produits qui sont une des principales causes de la destruction environnementale. Je ne vais jamais au centre d’achat m’acheter du linge « neuf », ça me fait sentir coupable étant donné que c’est à l’encontre de mes valeurs… Voilà des sentiments que l’on peut ressentir lorsque l’on est « écoanxieux ». Ces nouvelles négatives et sans solutions ne me poussent donc pas à agir positivement. Au contraire, triste, en colère ou angoissée, ces émotions négatives me font perdre l’énergie dont j’ai besoin pour agir.

Comment pouvons-nous calmer ce malaise?

En identifiant et en respectant nos valeurs. Être en accord avec ses valeurs revient à être en accord avec soi-même… Comment pouvons-nous être heureux, si on ne vit pas en accord avec soi-même? Pour ma part, aller dans le sens de mes valeurs me permet de calmer l’écoanxiété que je ressens et de trouver un bien-être dans les gestes que je pose.

Voici un petit exemple plus concret qui vous permettra de mieux comprendre comment on peut identifier et respecter nos valeurs : Comme je l’ai mentionné un peu plus tôt, je n’aime pas faire les boutiques, ça me pose un malaise. Voilà un problème, puisque je dois me vêtir et porter des vêtements que j’aime, mais je ne veux pas encourager l’industrie de la mode qui est, entres autres, l’une des industries les plus polluantes et les moins éthiques. Il y a quelques années, j’ai donc décidé de remédier à cette situation en achetant mon linge à la friperie. Je respecte ainsi mes valeurs et ce simple geste de donner une seconde vie à ces vêtements a un impact positif sur mon bien-être, puisque je suis en accord avec moi-même.

Il en est de même pour tout autre geste que je pose qui est en accord avec mes valeurs. Mon objectif est donc d’agir en faveur de l’environnement et de ma propre santé mentale et physique en adoptant des habitudes saines et écologiques qui me permettront de m’épanouir.

Plusieurs ne comprennent pas cet engagement face à la protection de l’environnement. Nos gestes et paroles sont parfois désignés comme étant intenses, alarmistes ou moralisateurs. Réalisons que nous avons naturellement besoin d’être en accord avec nous-mêmes et que nos paroles et nos actions ne sont pas dédiées à embêter les autres, mais bien à servir de moteur à cet objectif. Ne nous laissons pas décourager par ceux qui ne sont pas prêts aux changements et ne jugeons pas si nous ne voulons pas être jugés. Concentrons-nous plutôt sur notre propre transition et encourageons les autres à faire de même. Soyons positifs et communiquons de manière non-violente. Notre message passera beaucoup mieux et nous économiserons de l’énergie. Cherchons d’abord à comprendre et à combler le mieux possible nos besoins.

« La violence est l’expression tragique de besoins non satisfaits. C’est la manifestation de l’impuissance et/ou du désespoir de quelqu’un qui est si démuni qu’il pense que ses mots ne suffisent plus pour se faire entendre. Alors il attaque, il crie, il agresse … » – Marshall B. Rosenberg

Cessons de nous juger

L’objectif de base de l’anxiété est sain et naturel. Il agit comme un système d’alarme qui nous rend alertes dans le but de nous protéger d’un éventuel danger. Nous ne sommes pas seuls à vivre ce malaise, nous ne sommes pas anormaux ou faibles. Par contre, nous sommes peut-être un peu survivor! ;) Au lieu de nous juger négativement, essayons différentes manières d’apaiser cette anxiété.


Vivons d’espoir et non de peur

En se concentrant sur le positif, nous serons motivés à agir. La peur ne nous pousse pas à agir. Le sentiment d’urgence, peut-être, mais pas celui de la peur. Au contraire, elle nous donne envie de nous coucher en boule ou d’être dans le déni. Dans aucun de ces cas, nous ne sommes en mesure d’agir positivement.

Notre projet « Notre vraie Nature »

Guillaume et moi avons longuement réfléchi à la manière dont nous voulions contribuer à la préservation de notre écosystème et des espèces vivant sur terre. La question n’était plus « pourquoi ? », mais bien « comment? » En 2018, nous avons commencé à développer notre projet « Notre vraie nature ».

Nous avons le besoin et la mission de contribuer positivement à cette crise en apportant des solutions concrètes à ceux qui veulent changer leurs habitudes.

Nous voulons partager nos connaissances en lien avec la permaculture, l’agroécologie et autres sujets en lien avec la transition écologique. Pour nous deux, c’était clair dès le départ. Nous voulions partager des messages positifs, car répétons-le, c’est ceux-là qui nous encouragent à agir et à nous améliorer.

Nous voulons montrer des exemples inspirants de gens de communautés, d’éco-villages, de villes, d’écoles, d’états, etc. qui ont changé leurs manières de produire, de consommer, d’enseigner… et qui ont créé leur propre richesse avec leur meilleure alliée : la nature. Je vous invite à visiter notre site web et à laisser vos commentaires, en espérant que nos articles puissent vous inspirer et vous guider ne serait-ce qu’un peu dans votre transition.

Pour conclure, j’aimerais vous demander : Si on vous apprenait que demain matin vous ne pourriez plus jamais marcher, que feriez-vous? Passeriez-vous ces dernières heures couchés dans votre lit à pleurer ou profiteriez-vous au contraire de ces derniers moments pour courir, danser et sauter? Tout est une question de perception. Il peut se produire bien des choses, mais au final, c’est à nous de voir de quelle façon nous allons réagir. Quels seront les gestes que nous poserons? Vivrons-nous de peur ou d’espoir?

« La peur n’empêche pas la mort, elle empêche la vie. » – Naguib Mahfouz

Cet article comporte 3 commentaires

  1. WoW c’est un texte magnifique, positif et rempli d’espoir! Ça nous donne le goût d’en faire encore plus! Bravo et merci

  2. Ce n’est qu’aujourd’hui que je découvre Notre vraie nature. Quel plaisir à lire vos textes et la simplicité des mots avec lesquels vous expliquez des principes et surtout des actions et des réflexions lourdes de sens. Je cultive mon potager et j’entretien mon jardin (vivaces, arbustes floraux et fruitiers, arbre fruitier . Je composte depuis le début des années 70…je lis, je fouille, j’échange avec des gens qui se soucie de l’environnement depuis plus de 40 ans…Je découvre encore car je suis curieuse, préoccupée par la qualité des sols. Je n’utilise ni pesticides, ni insecticides d’origine chimique depuis toutes ces années…J’essaie d’utiliser ce que la nature m’offre ainsi que mon imagination et les trucs simples présents souvent près de moi pour aider à améliorer une situation qui nuit à l’harmonie des éléments. Bravo Lydia pour cette réflexion que je partage. Après 45 années de jardinage le plus naturel possible, je fais mes premiers pas en permaculture depuis le printemps 2019… Jusqu’à maintenant je suis heureuse des résultats…déjà! J’ai relevé par écrit et en photo ce qui se passe. On se reparlera sûrement…J’aime bien le nom de votre projet NOTRE VRAIE NATURE car il y a plus d’un niveau!

    1. Merci beaucoup Miche Line pour ce témoignage inspirant et encourageant! Nous sommes très contents de voir que nous rejoignons des gens comme vous, qui on aussi la volonté de changer les choses. Au plaisir de vous relire.

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